Ces jeunes espoirs qui poussent

Ces jeunes espoirs qui poussent…



Quel est le point commun entre James Rodriguez, Christian Eriksen, Thiago Alcántara et Erik Lamela ? Tous les quatre sont des stars en devenir et
ne font que peu très peu parler d’eux. Des joueurs fantasques comme
Neymar faisant passer leurs brillantes prestations aux oubliettes.
Alors,moins vendeurs, ou tout simplement moins talentueux ?

Le plus impressionnant
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Passé professionnel à 16 ans pour aider son club colombien à retrouver
la première division, Rodriguez s’impose immédiatement comme un futur
grand talent. Marquant pas moins de 11 buts en 15 matchs de
championnat, il est l’un des grands artisans du titre de Primera B
Colombiana en 2007. Ce jeune milieu de terrain, tape alors dans l’œil du
club argentin de Banfield, club réputé pour dénicher de jolies
pépites. Il y restera 2 saisons avant de rejoindre l’Europe et Porto,
marquant dix fois en 50 matchs. Il sera même sacré champion d’Argentine
(Apertura) en 2009.
Son parcours en Copa Libertadores (5 buts en 8 matchs, pour un quart
de finale) va le faire croiser le chemin de nombreux recruteurs,
notamment la Juventus, la Lazio, mais aussi l’Espanyol Barcelone et
Benefica. C’est certainement l’opportunité de retrouver son ami de son
club formateur l’Envigado, Guarin, et de cotoyer son compatriote Falcao
qui lui fera prendre le chemin de Porto. Restant une saison avec la
réserve, il va par la suite s’imposer petit à petit dans le collectif
pour devenir champion du Portugal en 2011 et 2012, et champion d’Europe
(Europa League) en 2011, marquant au total une quinzaine de buts en une
cinquantaine de matchs, toutes compétitions confondues. James
Rodriguez sait jouer en pointe, mais c’est bien en tant que milieu de
terrain offensif qu’Andre Villa-Boas préfèrera l’utiliser.
Sa technique imprévisible et sa vivacité font de lui un pilier de la
sélection de -17 Colombienne, avec laquelle il remporte la Copa America
en 2007. Décevant à la coupe du monde des -20 ans, il va cependant
confirmer tous les espoirs placés en lui dès sa première sélection en
équipe A, à 20 ans. Avec désormais 8 sélections pour 2 buts, son
association avec Falcao est devrait faire des ravages lors des
éliminatoires pour la coupe du monde 2014.

Pourquoi ne parle-t-on pas de lui autant qu’un Neymar, Ganso ou Leandro ?
C’est certainement en raison de son côté moins « showman ». Sérieux,
appliqué, il est moins exubérant. Il n’en reste pas moins un très grand
espoir du football mondial et il est étonnant qu’aucun grand club ne
l’ait pris sous son aile cet été. Ce n’est sûrement qu’une question de
temps. Devenu titulaire indiscutable depuis l’an passé, il est destiné à
rejoindre une grande écurie, espagnole ou italienne, de par son
profil. Pourquoi pas la Juventus, déjà sur le dossier depuis plusieurs
années…

Le plus prometteur
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C’est à 13 ans qu’Eriksen va lancer sa carrière en rejoignant le club OB Odense
au Danemark, où il va rester jusqu’en 2009. Il y remporte plusieurs
titres individuels et collectifs, notamment celui de meilleur joueur
technique, dès sa première saison. Après ses nombreuses sélections en
équipe danoise jeune, Chelsea et Barcelone décident de l’approcher, mais
c’est bien l’Ajax qui va le faire signer pour un peu plus d’un million
d’euro, à seulement 17 ans. Désigné comme le meilleur espoir Danois
depuis les frères Laudrup, il débute en janvier 2010 dans l’équipe
réserve de l’Ajax. A peine un an plus tard, le jeune milieu offensif se
retrouve déjà à l’origine de nombreuses actions déterminantes pour son
équipe, il devient alors titulaire indiscutable.
Son pied droit assez précis, il lui reste toutefois à travailler son
autre pied, trop inconstant. Sa technique lui permet de se débarrasser
de coriaces adversaires, et ce même lorsque son équipe doit faire face à
la Juventus de Turin. Ce fut par exemple le cas lors de l’édition 2010
de la Champions League lors de la double confrontation entre l’Ajax et
de la Juve, où il a véritablement éclabousser les rencontres de son
talent.
Depuis, petit Eriksen a fait son chemin. Il a été sacré champion des
Pays-Bas en 2011 et 2012, remportant même la coupe des Pays-Bas lors de
ses 6 premiers mois au club. Il sera d’ailleurs élu meilleur jeune
joueur des Pays-Bas en 2011, et meilleur joueur danois la même année.
Ses prestations en Champions League et en équipe nationale (28
sélections, 2 buts) ne manquent pas d’être remarquées notamment par la
Roma, mais également par City (offre repoussée par le joueur), et le FC
Barcelone.

Pourquoi ne parle-t-on pas de lui autant qu’un Neymar, Ganso ou Leandro ?
Dès son plus jeune âge, Christian Eriksen a été très bien encadré et
ses choix ont été réfléchis. D’un naturel calme, Eriksen est un joueur
dont toutes les grandes écuries connaissent le potentiel. Fan de clubs
italiens et espagnols depuis son plus jeune âge, il a récemment déclaré
son amour pour le jeu britannique et ce n’est donc plus qu’une
question de temps avant qu’il rejoigne la Premier League.

Le plus complet
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Formé initialement à
Flamengo au Brésil, il suit son père en Europe et commence à jouer pour
le club espagnol de Nigràn dès ses 5 ans. Huit ans plus tard, il
rejoint la grande écurie catalane jusqu’à intégrer l’équipe première en
2008, à 17 ans. Potentiellement sélectionnable par le Brésil, Thiago
va pourtant faire toute ses gammes jeunes avec l’Espagne. C’est donc
naturellement qu’en 2011, il choisira d’intégrer la Roja, où il compte
désormais 3 sélections. Ironie du sort, il dispute sa première
sélection contre l’Italie, dans sa ville natale de Bari.
Jouant la saison 2009-2010 à moitié en junior, à moitié avec l’équipe
réserve du Barca, il va être l’un des grands artisans de la montée en
Segunda Division B de la seconde équipes du Fc Barcelone. L’entraîneur
qui faisait tant confiance malgré son jeune âge n’était autre que… Luis
Enrique, actuel entraîneur de l’AS Roma. Intégré officiellement à
l’équipe professionnelle début 2011, Thiago est désormais lié au FCB
jusqu’en 2016 avec une clause libératoire estimée à 95 millions d’euros.
Un chiffre qui montre tous les espoirs placés dans le petit « Xavinesta ». Car tel est son surnom.
Dès sa première mi-saison dans l’équipe première, il prend part à 17
matchs, marque trois fois pour autant de passes décisives. Il devient
dès lors un membre important de l’équipe première pour la saison
suivante. En 2011-12, il fera son apparition à 45 reprises, pour 4
passes décisives et autant de buts. Plutôt titularisé au départ pour
mettre les joueurs majeurs au repos, Thiago aura en fin d’année, et
grâce aux blessures d’Iniesta et Xavi plus de temps de jeu dans les
matchs importants. Impressionant de facilité technique, c’est un modèle
de formation de la Masia. Doté d’une grande vivacité, enchaînant les
temps de jeu rapides à une touche dans les petits espaces et capable de
distribuer de véritables caviars comme pourrait le faire un certain
Xavi Hernandez ; Thiago Alcantara est définitivement un Barcelonais pur
souche. Tout comme son plus jeune frère, qui devrait lui aussi
intégrer l’équipe professionnelle au plus tard dans 1 an…

Pourquoi ne parle-t-on pas de lui autant que l’on peut parler de Neymar, Ganso, ou Leandro ?
Approché cet été par le grand MU, un temps courtisé par Chelsea, pisté
dans sa jeunesse par l’ennemi Madrilène, c’est bien à Barcelone que
Thiago compte s’imposer. Mais comment exister quand vous avez devant
vous dans la hiérarchie Iniesta, Xavi, Fabregas ? Impossible, me
direz-vous. Et pourtant Thiago est le parfait exemple d’intégration, en
prenant les bouts de matchs depuis 2 ans et demi et en effectuant de
bonnes prestations. Guardiola a même poussé Xavi sur le banc à quelques
reprises pour faire jouer le jeune Alcantara. Et Vilanova semble
vouloir l’utiliser bien plus que dans le cadre d’un turn-over. A coup
sûr, le Camp Nou a de belles années à venir…

Le plus méconnu
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Devenu professionnel avec le club
de la capitale argentine, où il marqué 4 fois pour 36 apparitions en 2
saisons, le jeune gaucher va immédiatement prendre sa place dans la
nouvelle AS Roma, participant à 31 matchs durant sa première saison, et
marqué à 6 reprises.
Très technique, ayant une bonne vision du jeu, mais ayant trop
tendance à garder le ballon, ce milieu offensif excentré côté gauche a
toutefois fait d’énormes progrès l’an passé. Son association avec Pjanic
et De Rossi au milieu de terrain romain devrait par ailleurs faire
très mal en Ligue Europa cette année. Erik Lamela a été appelé en
sélection argentine à 4 reprises, mais ne comptabilise officiellement
qu’une sélection, dû à ses non-rentrées, et les « petits » joueurs se
situant devant lui dans la hiérarchie. Il reste malgré tout le centre
d’intérêt de nombreux clubs, le Real Madrid qui l’a notamment supervisé
plusieurs fois, et les Spurs Londoniens ayant essayé de le recruter
aux derniers instants pour remplacer Modrić. Mais c’est bien le FC
Barcelone qui semble tenir la corde, le club voyant en lui une parfaite
association technicité-vista avec Thiago, en remplacement de la
doublette Xavi-Iniesta. Suivant le joueur depuis longtemps, nul doute
que les Catalans ne devraient pas laisser passer leur chance.

Pourquoi son talent se voit-il est-il éclipsé par le talent d’un Neymar, Ganso ou d’un Leandro ?
C’est certainement ses prestations moyennes lors des matchs scrutés
qui ont « freinés » son aura. Etant impeccable depuis maintenant un an,
et semblant confirmer en ce début de saison, Lamela est un joueur
timide, mais qui peut pourtant vite dérailler. Il lui est déjà arrivé
plusieurs fois de se faire expulser pour des gestes d’humeur, ou pour
s’être vengé d’un mauvais tacle, comme aurait pu le faire son parrain
romain Francesco Totti.
Alors, Lamela, véritable crack, ou énième jeune pépite sud-américaine
qu’on ne verra plus en Europe dans 5 ans ? La première hypothèse semble
plus plausible, d’autant qu’il semble s’affirmer lors des grands
matchs. On attend donc avec impatience ses prestations en Europa
League, ou l’on espère le voir aller le plus loin possible. Pas
impossible au vu de l’effectif du club de la louve cette saison.
En conclusion, il est plutôt facile de savoir pourquoi on n’a pas
l’habitude de voir de tels joueurs sur nos écrans. Championnats non
diffusés en France, mentalité Française faisant qu’il ne faut parler que
du top, des « vieux » qui ont prouvés… Nombreuses sont les raisons
d’une méconnaissance de ces talents. Et pourtant, ce sont eux, le
football de demain. Leurs parcours sont très différents, leur talent
également. Mais une chose est sûre : qu’ils restent dans leurs clubs
actuels, ou qu’ils rejoignent d’autres prestigieuses équipes : ces 4 la
n’ont pas fini de nous faire aimer le football. Du moins, jusqu’à ce
que leurs cadets ne les pousse vers la sortie !